Son homologue américain Marco Rubio a quant à lui appelé ce vendredi les Européens à prendre rapidement une «décision importante» concernant le «rétablissement des sanctions» contre l’Iran.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a fait part vendredi de ses «sérieux doutes» quant aux intentions des États-Unis à la veille de la deuxième session de pourparlers avec Washington sur le dossier nucléaire de Téhéran.
«Bien que nous ayons de sérieux doutes sur les intentions et les motivations de la partie américaine, nous participerons malgré tout aux négociations de demain» samedi à Rome, a déclaré le représentant de Téhéran lors d'une conférence de presse à Moscou avec son homologue russe, Sergueï Lavrov. «Nous sommes tout à fait prêts à œuvrer en faveur d’une résolution pacifique concernant le programme nucléaire pacifique de l’Iran», a ajouté le ministre iranien qui se rendra samedi à Rome pour les discussions.
Une première réunion, qui s’est tenue à Mascate la semaine dernière, avait été qualifiée de «constructive» par les parties américaine et iranienne. Les pays occidentaux, États-Unis en tête, et Israël soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles.
Le négociateur américain, Steve Witkoff, a affirmé mardi que Téhéran devait «stopper son programme d’enrichissement et de militarisation nucléaires, et l’éliminer». Téhéran considère a fortiori comme une «ligne rouge» l’arrêt de toutes ses activités nucléaires, y compris civiles. «Si une volonté similaire existe de l’autre côté, et qu’ils s’abstiennent de formuler des exigences déraisonnables et irréalistes, je pense qu’un accord est envisageable», a déclaré le ministre iranien ce vendredi à Moscou.
afp